Et comme d’habitude, je vous propose également une fiche de synthèse à imprimer pour compléter vos fiches de révision :
Les cartes ne sont pas forcément utiles pour connaître le nombre de pays dans le monde car les cartes sont une représentation subjective du monde. Les frontières ne sont donc pas toujours représentées de la même façon selon l’auteur et le pays d’origine.
La liste des membres de l’ONU constitue un bon indicadeur du nombre de pays car ce sont les pays reconnus par la communauté internationale.
Néanmoins, il y a quelques exceptions :
Le Vatican et l’Etat de Palestine sont des Etats observateurs non-membres de l’ONU
Les îles Cook et Niue ont le droit d’avoir des relations étrangères indépendantes, mais elles sont sous souveraineté néo-zélandaises. Elles ne peuvent donc pas être membres de l’ONU.
L’île de Taïwan est reconnue comme indépendante par de nombreux pays mais pas par l’ONU car la Chine y oppose son veto. La situation est d’ailleurs relativement similaire à celle du Tibet.
Le Kosovo est reconnu par une centaine de pays, mais pas par la Russie et la Chine qui opposent leur veto à l’ONU.
etc.
A l’inverse, il existe des Etats qui sont reconnus par l’ONU mais dont la reconnaissance n’est pas unanime au sein de la communauté internationale :
L’Arménie n’est pas reconnue par le Pakistan
Chypre n’est pas reconnu la Turquie
La Corée du Sud n’est pas reconnue par la Corée du Nord
L’un des derniers pays créé est le Soudan du Sud à partir de juillet 2011.
Au final, l’ONU reconnaît 193 Etats membres et 4 Etats non-membres; soit 197 pays.
Mais selon le site Travelers Century Club, la liste complète compterait 324 pays si on adoptait une comptabilité relativement souple.
Le mercredi 9 octobre 2019, la Turquie a lancé une offensive militaire contre les forces kurdes du nord-est de la Syrie. Plusieurs civils et militaires ont été tués dans cette opération selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan justifie cette opération militaire par la nécessité d’empêcher, selon ses mots, la création d’un « corridor terroriste » à la frontière entre la Turquie et la Syrie. De nombreux observateurs considèrent cependant que le président turc craint l’apparition d’une région autonome kurde.
Les Kurdes constituent en effet un peuple d’environ 30 millions d’individus répartis sur les territoires turcs, syrien, iranien et irakien. Depuis le début du XXe siècle, ils réclament la création d’un Kurdistan indépendant tel que prévu dans le Traité de Sèvres en 1920.
Cette attaque contre le peuple kurde a été permise par le retrait des troupes américaines de la région, donnant ainsi leur accord implicite à l’opération turque. Cette décision est d’autant plus surprenante que les Kurdes sont les alliés des Occidentaux dans la lutte contre anti-djihadiste. A défaut d’interventions directes des forces occidentales en Syrie, ce sont les combattants kurdes qui combattent l’Etat islamique.
Plusieurs pays européens ont demandé une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU le 10 octobre 2019, sans parvenir à arrêter l’offensive de Recep Tayyip Erdogan. Au contraire, le président turc a menacé de provoquer une crise migratoire si l’Union européenne ne ménage pas ses critiques contre la Turquie. Depuis 2016, l’Union européenne a alloué plus de 6 milliards d’euros à la Turquie pour la prise en charge des quelques 4 millions de réfugiés syriens, irakien, afghans et somaliens qui fuient la guerre et la misère dans leurs pays respectifs.
La situation actuelle est donc explosive et place les dirigeants européens devant un dilemme cornélien : sommes-nous prêts à défendre nos alliés et les droits de l’homme ou bien préférons-nous protéger nos frontières contre une nouvelle vague migratoire ?
Il est notamment intéressant de consulter la note de service n° 2011-149 du 3 octobre 2011 qui définit l’épreuve obligatoire d’histoire-géographie du baccalauréat général pour les séries ES, L et S et qui précise notamment pour l’exercice de la composition :
La présence d’une production graphique intermédiaire est considérée comme un élément de valorisation de votre copie. Il serait par conséquent dommage de se priver d’éventuels points bonus, à condition de préparer correctement ces éléments à apprendre et reproduire le jour de l’examen.
Le fonctionnement des institutions européennes : entre le supranational et l’intergouvernemental
Ces productions ne sont pas seulement utiles pour vos compositions. Ce sont également d’excellents supports pour vos révisions. N’hésitez pas à en chercher d’autres et à les mutualiser sur le padlet créé à cet effet !
Depuis plusieurs semaines, une crise politique et sociale traverse le Venezuela. Les manifestations se multiplient pour chasser le président Nicolas Maduro et le remplacer par l’un de ses principaux opposants : Juan Guaido.
L’élection de Nicolas Maduro en mai 2018 n’est en effet pas reconnue par une partie de la communauté internationale en raison de fraudes majeures. A l’inverse, Juan Guaido a été élu démocratiquement à la tête du Parlement venezuelien et s’est progressivement imposé comme l’un des principaux opposants du président de la République… jusqu’à s’auto-proclamer président par interim le 23 janvier 2019 !
Cette crise est particulièrement révélatrice de la complexité des relations internationales, de la place des Etats-Unis dans le monde, des conflits latents avec la Russie, de l’importance de l’évolution des cours du pétrole dans la diplomatie mondiale… Bref, la compréhension des enjeux de cette crise nécessite une bonne maîtrise de votre programme d’histoire-géo !
I. Pourquoi Donald Trump souhaite-il tant le départ de Nicolas Maduro ?
Cette question a fait l’objet d’une vidéo par le journal Le Monde :
Tout d’abord, les Etats-Unis entendent se venger d’une histoire tumultueuse avec le Venezuela. Alors qu’ils étaient l’un des principaux acheteurs des ressources pétrolières du pays depuis le début du XXe siècle, l’élection d’Hugo Chavez à la présidence de la République du Venezuela en 1998 a refroidi les relations entre les deux pays.
Ensuite, depuis la doctrine Monroe de 1823, les Etats-Unis considèrent qu’ils ont un droit de regard sur l’ensemble des affaires du continent américain. Ils considèrent d’ailleurs que cette politique se justifie d’autant plus que la crise venezuelienne destabilise l’ensemble de la région et entraîne des flux migratoires importants sur tout le continent.
Enfin, Trump pense probablement déjà à sa potentielle réélection en 2020 et cherche par sa fermeté envers Maduro à s’attirer le vote des émigrés venezueliens très nombreux dans le Sud des Etats-Unis, et notamment dans des swing states tels que la Floride.
II. Pourquoi l’Organisation des Nations Unies reste impuissante face à cette crise internationale ?
Alors qu’une grande partie du monde occidental soutient le challenger Juan Guaido face à Nicolas Maduro, l’ONU demeure impuissante face à cette situation car toute initiative est bloquée au conseil de sécurité par le veto russe.
Les Etats-Unis ont certes proposé un projet résolution sur le Venezuela au début du mois de février 2019 afin de faciliter l’acheminement d’une aide humanitaire et encourager l’organisation de nouvelles élections… mais la Russie s’oppose fermement à ce texte au nom du principe de non-ingérence. Vladimir Poutine considère en effet que cette crise relève des affaires intérieures du Venezuela et que la communauté internationale n’a pas à intervenir dans une problématique qui doit être réglée par le peuple venezuelien.
Quelle que soit l’issue de cette crise, je vous invite à suivre attentivement l’actualité. Ces éléments pourraient vous fournir d’excellentes idées d’accroches et d’ouvertures pour vos compositions…
Le 12 juillet 2015, la jeune pakistanaise Malala Yousafzai fêtait ses 16 ans à la tribune de l’ONU en lançant un vibrant appel pour l’accès des filles à l’éducation.
Aujourd’hui, vous pouvez prendre le relais en participant au concours de plaidoiries des lycées 2018-2019.
Organisé par l’excellent Mémorial de Caen, ce concours vous invite à prononcer une plaidoirie illustrant une situation d’atteinte aux droits de l’homme. Elle devra porter sur une cause concrète et d’actualité, mais aussi s’appuyer sur un ou plusieurs cas particulier(s) concernant une (ou des) personne(s) persécutée(s).
Parmi les prix proposés figurent un voyage de 3 jours à New York avec notamment une visite du siège de l’ONU, mais aussi un voyage dans une capitale européenne ou bien une visite du secrétariat d’Amnesty International France à Paris.
Le siège des Nations Unies à New York (shutterstock.com)
Alors, prêt-e à relever le défi ?!?
Plus d’information et règlement du concours à consulter ici.
Samedi 7 novembre 2015, Xi Jinping et Ma Ying-jeou, respectivement dirigeant de la Chine continentale et de Taïwan se sont rencontrés à Singapour pour un entretien à huis clos et une poignée de main historique.
Cette rencontre est historique car officiellement, la Chine ne reconnaît pas encore Taïwan comme un Etat indépendant, mais comme une province chinoise, ce qu’il a été le cas jusqu’à la guerre civile chinoise de 1946 à 1949 entre nationalistes et communistes.
A l’issue de ce conflit, les nationalistes du Guomindang dirigés par Tchang Kaï-chek sont en effet battus par les communistes dirigés par Mao Zedong et se réfugient à Taïwan dans l’attente d’une revanche militaire et d’une reprise du pouvoir.
Jusqu’en 1971, l’ONU considère d’ailleurs que les dirigeants officiels de la Chine sont ceux de Taïwan et c’est pourquoi ils conservent jusqu’à cette date le bénéfice du siège de membre permanent du conseil de sécurité.
Cependant, la Chine populaire de Mao est progressivement reconnue par l’Inde (1949), le Pays-Bas (1950), l’Egypte (1956), la Tunisie (1964) mais aussi la France en 1964. Ce n’est finalement qu’après une évolution de la position des Etats-Unis sur cette question que la République populaire de Chine est admise à l’ONU à la place de Taïwan le 25 octobre 1971. Depuis, un statu quo reposant sur une « politique des trois « ni » » était en place : ni réunification, ni indépendance, ni recours à la force ».
On ne sait pas encore vraiment comment interpréter cette acte politique : nouvelle étape dans une stratégie « à petits pas » vers un rapprochement ? Démarche politique visant à apporter un soutien au docile dirigeant Ma Ying-jeou en difficulté dans les sondages ? Ou bien volonté de renforcer la Chine comme un acteur géopolitique incontournable à l’échelle asiatique et mondiale ?…
Nous aurons l’occasion d’en discuter bientôt en classe avec les élèves de Terminale.
Xi Jinping, président de la République populaire de Chine depuis 2013.
Ma Ying-jeou, président de la République nationaliste de Chine (Taïwan) depuis 2008.
Tchang Kaï-chek (1887-1975) : dirigeant du Guomindang battu lors de la guerre civile de 1946-1949 qui se réfugie à Taïwan après sa défaite.
Mao Zedong (1893-1976) : chef du parti communiste chinois à partir de 1942 et dirigeant de la République populaire de Chine à partir de 1949 à la suite de sa victoire contre le Guomindang.
Guominang : nom du parti nationaliste chinois
1964 : reconnaissance de la République populaire de Chine par la France.
25 octobre 1971 : reconnaissance de la République populaire de Chine par l’ONU et récupération du siège de membre permanent du conseil de sécurité.
Ces activités visent à vous accompagner dans l’acquisition des connaissances de base afin de vous permettre d’être plus efficaces en classe. Cliquez sur l’image ci-dessous et laissez-vous guider…
Plan de travail
Ce plan de travail a pour objectif de vous accompagner dans l’avancement du chapitre en vous rappelant les objectifs en termes d’acquisition des connaissances et des compétences.
Ressources complémentaires
Le Pearltrees ci-dessous est actualisé en permanence pour vous fournir toutes les ressources nécessaires à vos révisions :