Le journaliste Olivier PINAUD propose dans le journal Le Monde une enquête sur la mainmise des Gafam sur les câbles sous-marins indispensables aux télécommunications. Synthèse des principaux éléments à retenir.
Si le titre mentionne les GAFAM, il convient de préciser que tous les acteurs derrière cet acronyme n’ont pas la même place sur le marché des câbles sous-marins. Google et Faceboob sont très offensifs, tandis qu’Apple ne semble pas intéressé par ce secteur.
Selon le site TeleGeography, il y a actuellement 486 câbles qui traversent les océans, transportant 99% des données numériques mondiales.
Le premier projet porté par un GAFAM date de 2011 : il s’agissait de Unity, un câble transpacifique financé par Alphabet (Google).
Aujourd’hui, Google détient 21 câbles sous-marins et Facebook -Meta) en détient 16… mais le groupe français Alcatel Submarine Networks (ASN), premier fabricant européen de câbles sous-marins de fibre optique, estime que 70 % des projets mondiaux actuels sont supportés par Google, Facebook et Cie.
Le coût d’un câble transatlantique ou transpacifique est d’environ 300 millions d’euros.
Fin 2022, Meta déployait 2Africa, le plus long câble au monde (45 000 kilomètres), tout autour de l’Afrique, avec des zones d’atterrissement en Italie, au Portugal, au Royaume-Uni et en France.
Marseille est le premier hub européen de câbles sous-marins.
Ce monopole qui s’impose progressivement pose des questions géopolitiques selon Stéphane Lelix, président du cabinet de conseil en ingénierie Tactis : « Les câbles sous-marins et les données sont comme le pétrole à la fin du XIXe siècle, cela forge les rapports de force entre les Etats ».
Ce plan de travail a pour objectif de vous accompagner dans l’avancement du chapitre en vous donnant accès, le cas échéant, aux supports et fiches d’activité.
Pour ce chapitre, je vous propose une activité préparatoire un peu particulière à réaliser en deux étapes :
Etape 1 : regardez et prenez des notes à partir de cette vidéo de synthèse réalisée par Lionel LACOUX ;
Etape 2 : révisez les principales connaissances à retenir avec cette agent conversationnel qui vous accompagne dans l’acquisition et la compréhension des principaux éléments du chapitre.
Plan de travail
Ce plan de travail a pour objectif de vous accompagner dans l’avancement du chapitre en vous donnant accès, le cas échéant, aux supports et fiches d’activité.
Ce plan de travail a pour objectif de vous accompagner dans l’avancement du chapitre en vous donnant accès, le cas échéant, aux supports et fiches d’activité.
Ce plan de travail a pour objectif de vous accompagner dans l’avancement du chapitre en vous donnant accès, le cas échéant, aux supports et fiches d’activité.
Ce plan de travail a pour objectif de vous accompagner dans l’avancement du chapitre en vous donnant accès, le cas échéant, aux supports et fiches d’activité.
Ce n’est pas parce qu’un concept n’apparaît pas explicitement dans les programmes qu’il est interdit de l’évoquer dans sa copie de bac, et encore moins de l’étudier en classe. D’où cet article sur les hyper-lieux de la mondialisation, notion théorisée par Michel LUSSAULT, géographe et professeur à l’Ecole normale supérieure de Lyon qui trouve légitimement sa place dans notre réflexion sur la mondialisation en fonctionnement et les territoires dans la mondialisation.
Dans cette interview aux Inrockuptibles, Michel LUSSAULT explique que l’intuition de ce concept a longuement mûri en réaction au livre de Marc AUGE sur les non-lieux car il ne parvenait pas à comprendre ce nouveau concept désignant un espace que l’être humain ne s’approprie pas et où il resterait anonyme (les transports en commun, les supermarchés, les aires d’autoroute, etc.). Il a donc poursuivi et documenté sa réflexion pendant plusieurs années afin d’aboutir à une contre-proposition.
Marc AUGE, Non-lieux, Introduction à une anthropologie de la surmodernité, Paris, Seuil, 1992.
Dans ce compte-rendu publié sur le site des Cafés Géographiques, Michel LUSSAULT propose 5 principes pour définir un hyper-lieu :
Un espace dense, intense et divers, c’est-à-dire un espace qui rassemble de nombreuses activités et interactions ;
Un espace hyper-connecté, traversé par de nombreux réseaux et flux ;
Un espace inscrit dans toutes les échelles géographiques (locale, nationale, internationale, globale) ;
Un espace expérientiel, c’est-à-dire suffisamment attractif et reconnu pour que sa fréquentation constitue une expérience en soi. Ainsi, on dit souvent qu’on a déjà « fait la Tour Eiffel » ou bien l’Himalaya, ce qui signifie que le simple fait d’être aller à cet endroit constitue déjà une expérience.
Un espace créateur d’affinité, c’est-à-dire que la fréquentation de ce lieu créé du lien entre les individus qui partagent cette expérience.
En somme, l’hyper-lieu est un espace éminemment géographique au sens où il se définit autant par sa spatialité que par les hommes qui le fréquentent, le traversent et l’utilisent.
Ainsi, Michel LUSSAULT explique que les centres commerciaux et les aéroports peuvent être considérés comme des hyper-lieux car ils rassemblent dans un espace relativement restreint des individus de catégories sociales différentes réunis pour une même expérience (prendre l’avion). Certes, ils n’ont pas exactement la même expérience du lieu en fonction de leur billet (low cost, premium, business), mais ils partagent néanmoins pour un temps limité ce lieu hyper-connecté traversé chaque année par des millions de personnes.
Michel LUSSAULT précise également que la plupart des hyper-lieux sont des hyper-lieux événements dont l’existence peut être éphémère. Ainsi, la place de la République à Paris après les attentats contre Charlie Hebdo et Hong-Kong lors du mouvement des parapluies sont devenus des lieux répondant à chacune des caractéristiques des hyper-lieux (intenses, hyperspatiaux, hyperscalairers, expérentiels et affinitaires).
Cette réflexion s’inscrit en réponse au phénomène de mondialisation dont on croit souvent qu’il conduit à une forme d’uniformisation/standardisation culturelle, mais aussi paysagère. Or, les travaux de Michel LUSSAULT montrent qu’il n’en est rien et que ces lieux inscrits dans la mondialisation créent en quelque sorte leur propre identité.
Le journal Libérationa publié en 2017 une série de 11 articles qui constituent autant d’études de cas d’hyper-lieux rassemblés sur une carte interactive. Parmi les exemples les plus intéressants, on trouve la station spatiale internationale, Dubaï, Tombouctou au Mali et le classique Time Square à New York.
Emission radiophonique « La Grande Table » sur France Culture intitulée « Mondialisation : du non-lieu à l’hyper-lieu ».