La « traversée du désert » désigne la période de l’exil politique de Charles de Gaulle entre 1946 et 1958, pendant laquelle il n’était pas impliqué activement dans la vie politique française.
Il quitte en effet la vie politique le 20 janvier 1946 en démissionnant de son poste de chef du gouvernement provisoire de la République française (GPRF) après avoir échoué à imposer ses idées pour la reconstruction de la France à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Ce dernier proposait alors un projet politique axé sur la restauration de la grandeur de la France, la préservation de son indépendance et la promotion de son leadership en Europe et dans le monde. Il prônait également un fort État centralisé et une modernisation économique pour faire face aux défis de l’après-guerre. Il tente bien un retour en juin 1946 pour proposer son projet de constitution à Bayeux, en vain.
Ce n’est qu’à partir de la fin 1957, dans le contexte très compliqué de la Guerre d’Algérie (1954-1962) que des rumeurs commencent à circuler autour d’un potentiel retour du général De Gaulle. Il entretient d’ailleurs lui-même cette rumeur auprès de ses visiteurs de Colombey. Le 13 mai 1958, les militaires d’Alger se révoltent et fondent le Comité de Salut public présidé par le général Massu, réclamant un pouvoir politique fort et capable de les soutenir fermement dans la guerre contre les indépendantistes algériens. Très rapidement, les regards se tournent vers Colombey-les-Deux-Eglises et Charles De Gaulle déclare lui-même dès le 15 mai 1958 qu’il est « prêt à assumer les pouvoirs de la République » avant de développer son propos dans une conférence de presse le 19 mai, rassurant sur sa volonté évidente de maintenir la République souveraine.
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Les questions problématisées
Illustration réalisée par Manon Guerente
Chapitre 2 d’histoire : L’Europe entre restauration et révolution (1814-1848)
Depuis le 1er décembre 2022, l’Inde assure la présidence du G20, ce forum intergouvernemental composé de dix-neuf des pays aux économies les plus développées et de l’Union européenne qui vise à favoriser la concertation internationale.
Dans le cadre de travaux préparatoires du sommet des dirigeants qui devrait se tenir du 9 au 10 septembre 2023 à New Delhi, les délégations étrangères ont dû participer à une visite imposée de la cellule de prison transformée en mémorial de Vinayak Damodar Savarkar, une icône des nationalistes hindous emprisonnée par les Britanniques.
Le premier ministre Narendra Modi prie devant un portrait de Vinayak Damodar Savarkar, au Parlement indien à New Delhi, le 1er juin 2014. WIKIMEDIA COMMONS
Ce nom ne vous dit rien ? C’est normal ! Et c’est bien tout l’objectif du gouvernement indien que de remédier à ce qu’il considère comme une vision tronquée de l’histoire.
Lors de sa captivité au pénitencier de Port Blair, Vinayak Damodar Savarkar a écrit Essentials of Hindutva, un ouvrage considéré comme fondamental par l’extrême droite indienne. Il est d’ailleurs considéré comme le concepteur de l’« hindouité », définie par l’une des spécialistes, l’historienne Audrey Truschke, comme « une idéologie fasciste qui prône la suprématie de l’hindou, notamment sur les musulmans » et dont « l’objectif primordial est de transformer l’Inde d’un Etat laïque en un Etat ethnonationaliste, surnommé le “Rashtra hindou” (nation hindoue) ». Comme le rappelle Audrey Truschke, « V. D. Savarkar parlait de l’Inde comme de la patrie et partageait avec les nazis une préoccupation pour la pureté des lignées sanguines. Savarkar et d’autres ont trouvé que le traitement des juifs par Hitler était un modèle utile pour la façon de traiter la minorité musulmane de l’Inde ».
Le message envoyé aux délégations étrangères par Amitabh Kant, chargé d’organiser le G20, était clair : « Nous avons commencé notre voyage depuis les Andaman parce qu’il y a des combattants méconnus qui ont été emprisonnés dans ce pénitencier. Il est important que cette histoire soit relatée à tous les étrangers et ambassadeurs ainsi qu’aux grandes organisations internationales et à tous les invités ».
En somme, l’Inde de Modi entend profiter du G20 comme d’autres profitent de la Coupe du Monde de football ou bien des Jeux Olympiques, à savoir faire passer un message au monde, et en l’occurrence dans ce cas, proposer une autre vision de l’histoire que celle développée par les Occidentaux.
La plupart des historiens ayant travaillé sur les sources liées à cet homme considèrent en effet que son rôle dans la lutte pour l’indépendance de l’Inde est ambigu. Bien qu’il ait traversé dans sa jeunesse une période révolutionnaire en s’opposant aux Britanniques, ce qui lui valut d’être emprisonné, il aurait joué un rôle marginal dans le départ des colons, envoyant même aux autorités britanniques plusieurs recours en grâce dans lesquelles il désavouait tout désir d’indépendance de l’Inde.
Selon l’historien Christophe Jaffrelot, spécialiste de l’Inde, le principal combat de Savarkar n’était pas l’indépendance, mais la lutte contre les musulmans : « En 1941, sa principale devise était “hindouiser toute la politique et militariser l’hindouisme”,ce qui impliquait une certaine collaboration avec les Britanniques. Le gouvernement du Raj recrute des soldats indiens dans l’armée britannique et pour Savarkar, c’est une “occasion unique de faire avancer le mouvement de militarisation de notre race hindoue”. »
A priori, aucun membre des délégations étrangères n’a contesté cette visite qui relève clairement de l’instrumentalisation de l’histoire. Après des semaines de débats sur la tribune donnée au Qatar à l’occasion de la Coupe du Monde, il semblerait donc qu’aucune leçon n’ait été tirée et que l’on continue à laisser les pays hôtes des événements internationaux développer leurs récits sans en discuter ni la validité scientifique, ni le message idéologique et ses conséquences discriminatoires.
Associer les arts et la guerre peut sembler relever de l’oxymore, tant le processus créatif de la démarche artistique s’oppose au cortège de deuils et de destructions accompagnant tout conflit. Ainsi le poète s’opposerait au soldat, comme l’architecte à l’incendiaire et la vie à la mort.
Et pourtant, comment ignorer la place qu’occupent les thématiques guerrières dans la littérature, la peinture, le chant et la musique, ou même plus récemment la photographie et le cinéma ? Les arts et les armes sont, de fait, très tôt associés, que ce soit pour conduire les troupes au combat, pour glorifier les victoires ou chanter les héros vaincus. L’art peut être témoignage, manifeste, condamnation ou exaltation, mais il n’est assurément pas ignorance de la guerre et de ceux qui la mènent, bien au contraire, et il joue un rôle central dans nos perceptions des conflits contemporains.
La revueLes chemins de la mémoireréalisée par la direction de la mémoire, de la culture et des archives (DMCA) du ministère des Armées propose un hors-série exceptionnel intitulé « Les lettres, les arts et la guerre« .
Ci-joint le sommaire de ce numéro avec un lien direct vers chaque article :
Les procès de Moscou sont une série de grands procès organisés entre 1936 et 1938 pour éliminer tous les opposants au stalinisme. Ainsi, Staline élimine « les jaunes » (les traîtres) pour ne conserver que les vrais « rouges » (les communistes staliniens).
Ces procès sont très largement médiatisés et symbolisent le pouvoir totalitaire de Staline. Au cours de ces procès, de nombreux accusés sont contraints d’avouer publiquement des crimes et délits, y compris lorsque toutes les preuves montrent qu’ils n’en sont pas les auteurs, ni les commanditaires.
Il s’agit d’un jeu de société dont l’objectif est simple : les joueurs ont chacun des cartes qu’ils doivent placer sur la frise du temps. Représentant des événements, des inventions, des musiques, des films, et encore plein d’autres choses, les cartes doivent être impérativement placées dans l’ordre chronologique.
Le jeu commence par le tirage au sort d’une carte. Le premier joueur doit alors placer sa première carte par rapport à celle-ci, puis le deuxième joueur, le troisième, etc. Si au départ la marge d’erreur est réduite, le jeu se complexifie au fil de la partie. Il faut alors être de plus en plus précis pour valider un choix.
Depuis plusieurs années, des professeurs d’histoire-géographie se sont emparés de ce jeu pour l’adapter aux programmes et vous permettre de réviser, tout en jouant.
Lors de la phase de jeu en classe, il s’agit non seulement de remettre ces cartes dans le bon ordre, mais aussi d’expliquer à l’oral les relations entre deux cartes en mobilisant des mots de liaison :
Le prix du pain est élevé, ce qui est une des causes de la Révolution Française.
La France attaque et domine l’Europe ; Par conséquent, Napoléon Ier impose le code civil en Italie.
Aller plus loin
Je propose aux élèves volontaires de créer un Timeline sur le chapitre de leur choix. Comme d’habitude, cette production basée sur le volontariat sera valorisée et nous pourrons ensuite dégager du temps pour jouer en classe à partir de vos productions.
Productions des élèves
Téléchargez la Timeline réalisée par Emma pour le chapitre intitulé « L’affirmation de l’État dans le royaume de France ».
Le 21 avril 1967, le maire de Marseille Gaston Defferre et le gaulliste René Ribière s'affrontaient dans le dernier duel organisé en France. #HistoireEnGifpic.twitter.com/BsnzAR60UM
Le 21 avril 1967, le maire de Marseille Gaston Defferre et le gaulliste René Ribière s’affrontent dans le dernier duel organisé en France. Le combat s’arrête après seulement quatre minutes par la victoire du maire de Marseille qui a touché par deux fois sont adversaire au bras.
L’affrontement a débuté la veille à l’Assemblée nationale où siègent les deux parlementaires. Gaston Defferre avait alors lancé à son collègue un virulent « Taisez-vous, abruti ! ». René Ribière avait exigé des excuses qui lui ont été refusées. Ce dernier décide alors de lui proposer un duel en choisissant l’épée comme arme d’affrontement.
La police ignore l’événement car de tels duels sont normalement interdits. Des journalistes étaient cependant présents et ont même filmé la scène.