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Chaque week-end, une énigme vous est proposée pour approfondir un aspect de votre programme à partir d’une image. Le premier qui trouve la réponse remporte un point bonus.
Pour cette première semaine, saurez-vous retrouver la date et la provenance de cet article ?
Félicitations à Noémie qui a trouvé la réponse à cette énigme !
Cet article est extrait de la Une du premier numéro du journal Le Canard enchaîné paru le 10 septembre 1915, c’est-à-dire quelques mois après le début de la Première Guerre mondiale.
Son titre est un jeu de mot. Le « canard » désigne à la fois un journal et une fausse nouvelle. L’adjectif « enchaîné » renvoie à la censure imposée à la presse durant le conflit.
Dès le départ, ce nouveau journal affirme donc son identité et dénonce la censure et le bourrage de crâne imposés par le gouvernement français en période de guerre.
Sources et informations complémentaires
- « Le Canard enchaîné pendant la Première Guerre mondiale », site de la Mission du Centenaire
- Site Internet du Canard enchaîné
- Une chronique de France Info
Chapitre révisé
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Terminale – Médias et opinions publiques
Connaissances à retenir
- La Première Guerre mondiale ne constitue pas en tant que telle une « crise politique » mentionnée dans votre programme. Néanmoins, c’est un moment important pour l’étude du trio central de ce chapitre, à savoir les médias, l’opinion publique et l’État et qu’il convient d’évoquer ponctuellement dans une composition. La création du Canard enchaîné correspond à un moment où la presse écrite doit faire un choix, entre la contrainte d’obéir aux ordres de censure et de propagande édictées par l’État et la volonté d’informer l’opinion publique à l’arrière qui n’est pas dupe des fausses bonnes nouvelles et qui souhaite recevoir des informations du front.
- Le Canard enchaîné fait régulièrement référence à Anastasie, une vielle dame imaginaire tenant une paire de ciseaux et représentant une allégorie de la Censure.
- Le Canard enchaîné existe toujours aujourd’hui et paraît tous les mercredi. Un siècle après sa création, il continue à interroger chaque semaine la légitimité de la diffusion de certaines informations que d’autres médias refusent de publier. Une telle indépendance éditoriale repose cependant sur une indépendance financière souvent précaire.