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Chaque week-end, une énigme vous est proposée pour approfondir un aspect de votre programme à partir d’une image. Le premier qui trouve la réponse remporte un point bonus.
Mais qui peut bien être cet homme ?
Félicitation à Nina qui est parvenu à résoudre cette énigme !
Il s’agit bien d’Aurelio Peccei (1908-1984), industriel italien (notamment chez Fiat, Alitalia et Olivetti) lors de la réunion à Berlin le 14 octobre 1974 des membres du Club de Rome, dont il est, avec Alexander King, l’un des fondateurs,
Deux ans plus tôt, le Club de Rome a initié une étude appelée The Limits to Growth, traduite en français par Halte à la croissance ?
La thèse défendue par cette étude (parfois aussi appelée Rapport Meadows, du nom du physicien américain Dennis Meadows qui l’a dirigée) est à la fois simple et révolutionnaire :
Le modèle économique de la période dite des « Trente Glorieuses » n’est pas durable car il repose sur une exploitation insoutenable des ressources de la planète.
Ainsi, le Club de Rome annonce avant l’heure le ralentissement des performances économiques des anciens pays industrialisés en établissant un lien entre croissance économique et facteurs environnementaux.
L’accueil réservé à cette théorie a été plutôt froid à une époque où la société de consommation est encore en pleine expansion.
Raymond Barre par exemple, vice-président de la commission européenne en 1972 et futur Premier ministre français en 1976, commente ainsi ce rapport :
« Le diagnostic apocalyptique du MIT est au moins partiellement faux (…). Il serait malvenu de vouloir substituer des priorités nouvelles comme la préservation des ressources naturelles aux priorités anciennes – le plein-emploi et l’accroissement des revenus ».
Raymond BARRE
Aujourd’hui, le Club de Rome constitue toujours un cercle de réflexion prolifique et le rapport Meadows continue d’être édité, actualisé et lu sur l’ensemble de la planète.
Ses conclusions ont néanmoins évolué et sont reprises par des groupes et associations altermondialistes qui considèrent que ces travaux invitent à une forme de décroissance qui ne figure cependant pas en tant que telle dans le rapport initial selon Gianfranco Bologna, directeur scientifique de WWF Italie.
Néanmoins, Jean-Luc Gaffard, professeur à la Skema Business School rappelle que « le rapport soulevait une question déjà évoquée par Ricardo et Malthus – la limite finie de nos ressources -, mais derrière se posait la question de la définition du bien être : est-ce bon d’avoir deux ou trois voitures ? De manger tous les jours de la viande ? »
Autant de questions que nous avons discutées ensemble en classe et qui peuvent être poursuivies ici !
Chapitres révisés
- Seconde – Du développement au développement durable (fiche Eduscol)
- Première – Croissance et mondialisation (fiche Eduscol)
- Première – Mutation des sociétés (fiche Eduscol)
- Terminale – La mondialisation en fonctionnement (fiche Eduscol)
Connaissances à retenir
- 1968 : Première réunion du Club de Rome
- 1972 : Rapport Meadows (The Limits to Growth)
Sources
- Marie-Béatrice BAUDET, Aurelio Peccei, premier résistant à la croissance, in Le Monde, 24 juillet 2015
- Site Internet du Club de Rome