Une mauvaise utilisation des majuscules dans les expressions « Première Guerre mondiale » et « Deuxième Guerre mondiale » domine très largement le TOP 10 des erreurs corrigées dans les copies d’histoire !
Cette faute d’orthographe est à l’origine de centaines de litres d’encre rouge et de dizaines d’heures de cours perdues à rappeler cette règle (j’exagère à peine…).

Cet article a pour objectif de vous rappeler que, contrairement à une légende urbaine tenace, cette règle d’orthographe n’est pas le fruit d’un complot des profs d’histoire. Comme vous pouvez le constater sur les documents ci-dessous, elle s’est progressivement imposée depuis les années 1960 (et non, cela ne correspond pas à la date de naissance de votre prof d’histoire) :


La règle d’orthographe qui s’applique dans cette situation est rappelée par le dictionnaire de l’Académie française :
Les périodes géologiques, préhistoriques et historiques sont souvent assimilées à des noms propres. On mettra donc une majuscule au nom caractéristique et à l’adjectif qui précède. Le Crétacé supérieur, le Tertiaire (mais l’ère tertiaire), l’Antiquité, le Siècle d’or, l’Ancien Régime, la Belle Époque. Les noms désignant de grands évènements prennent généralement la majuscule : la Fronde, la Réforme, la Libération, la Première Guerre mondiale, la Seconde Guerre mondiale.
Maintenant, vous savez !

Vous devriez économiser votre encre rouge… En effet, corriger des fautes de typographie (il ne s’agit pas ici d’orthographe) n’a pas un grand intérêt. D’autant qu’en typographie comme dans d’autres domaines, il peut y avoir plusieurs possibilités. C’est le cas pour « Seconde Guerre mondiale » (ou « seconde guerre mondiale », puisque le journal Le Monde, par exemple, a choisi de ne pas suivre les recommandations de l’Académie française et écrit donc : « la seconde guerre mondiale », sans capitale !
Je suis plutôt souple sur les règles orthographiques, mais je dois reconnaître que pour la Première et la Seconde Guerre mondiale, j’ai beaucoup de mal à accepter une autre graphie que celle employée par tous les historiens dans leurs ouvrages.