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Avouons que l’on s’est tous déjà posé cette question un jour, que l’on soit un élève ayant sacrifié son vendredi soir à essayer de comprendre le sujet d’étude de documents sur la ségrégation socio-spatiale dans les métropoles touchées par le phénomène de gentrification ; ou bien un enseignant ayant passé ses vacances à essayer de créer un cours intelligible sur les espaces productifs dans les pays en voie de développement dans le contexte de la mondialisation.

Eh bien figurez-vous que les géographes aussi se posent cette question, visiblement pris d’un doute existentiel quand, à l’issue d’une carrière bien remplie, ils se demandent si leur vie a eu un sens.

Bonne nouvelle, et sans ménager aucun suspens, je vous annonce qu’ils sont arrivés à la conclusion que la géographie avait une utilité.

Dès 1976, le géographe Yves Lacoste déclarait que La géographie, ça sert, d’abord, à faire la guerre.

Dans cet ouvrage devenu un classique, Yves Lacoste explique que la géographie n’est pas qu’une discipline technique et descriptive, mais une sciences engagée permettant non seulement de comprendre le monde, mais aussi d’agir sur le monde, notamment par l’intermédiaire de la géopolitique.

Plus récemment, Perrine Michon et Jean-Robert Pitte ont repris cette question et proposé une réponse actualisée afin de montrer l’utilité renouvelée de la géographie pour comprendre le dérèglement climatique, l’urbanisation massive, les migrations, mais aussi les recompositions géopolitiques à l’échelle mondiale.

Et si vous n’avez le temps de lire, ou relire, ces deux ouvrages, je vous conseille de prendre quelques minutes pour écouter ce podcast qui permet de faire le tour de la question.