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Georgios Bonanos, La Jeune Grecque.
Copie d’après David d’Angers, tombe de Marco Botzaris, Missolonghi.

Mais qui donc peut bien être cette jeune fille pensive penchée sur une dalle funéraire ?

Une incarnation de la Grèce imaginée par le sculpteur français David d’Angers en 1827.

A cette époque, le peuple grec est en pleine guerre d’indépendance contre les Ottomans et l’artiste souhaite soutenir leur combat. Il sculpte ainsi une statue destinée à rejoindre le tombeau de chef grec Márkos Bótzaris, mort lors de la bataille de Missolonghi en 1823.

L’objectif est alors de représenter la Grèce sous les très d’une adolescente, destinée à devenir une adulte forte et indépendante.

De son doigt, elle pointe le nom de Márkos Bótzaris pour lui rendre hommage.

Détail de l’œuvre. Ph : J.-P. Dalbéra

Si la sculpture en marbre est aujourd’hui conservée au musée d’histoire nationale d’Athènes, le modèle original réalisé en plâtre peut être observé dans la Galerie David d’Angers des musées d’Angers. Enfin, une copie est toujours présente sur la tombe de Márkos Bótzaris à Missolonghi.

Le philhellénisme français

David d’Angers est en fait représentatif d’un très fort philhellénisme français dans le contexte de la guerre d’indépendance grecque de 1821 à 1832. Des comités philhellènes se multiplient partout en France, rassemblant de nombreux artistes de cette période : Hector Berlioz, Chateaubriand, Victor Hugo, Eugène Delacroix, etc.

Le saviez-vous ?

L’hommage de la France au héros de l’indépendance grecque Márkos Bótzaris ne se limite pas à cette statue. Depuis 1911, une station de métro porte son nom (actuellement sur la ligne 7), notamment parce qu’elle se situe juste en dessous de la rue Botzaris, dans le 19ème arrondissement.

Station Botzaris de la ligne 7 bis du métro de Paris, France (Clicsouris)

Pour aller plus loin

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