Marie Bashkirtseff, Un meeting, 1884

Huile sur toile, 193 x 177 cm, Musée d’Orsay, Paris

Cette oeuvre de Marie Bashkirtseff peut donner l’impression d’un banal regroupement d’enfants, mais son titre laisse entendre les ambitions de son auteur : Un meeting.

L’artiste souhaite en effet par l’intermédiaire de ce tableau réagir à l’actualité politique et sociale en évoquant la loi relative à la création des syndicats professionnels du 21 mars 1884… vingt ans seulement après la suppression du délit de coalition par la loi Ollivier du 25 mai 1864.

Militante féministe, Marie Bashkirtseff dénonce également l’exclusion des femmes du débat politique et social en représentant en arrière-plan du tableau le dos d’une petite fille qui a visiblement été exclue de la discussion par les garçons. Les femmes telles que Louise Michel se sont en effet illustrées dans les combats de la Commune de Paris (1871) mais elles n’obtiennent cependant le droit de vote en France qu’en 1944.

Chapitres révisés

• La mise en oeuvre du projet républicain (Histoire – Première)
• Permanences et mutations de la société française jusqu’en 1914 (Histoire – Première)

Connaissances acquises

• 25 mai 1864 : le droit de grève répond à l’une des attentes du mouvement ouvrier, ou plus précisémment, la loi Ollivier supprime le délit de coalition.
• 1871 : Commune de Paris
• 21 mars 1884 : Loi Waldeck-Rousseau relative à la création des syndicats professionnels
• Marie Bashkirtseff (1858-1884), peintre et militant féministe
• Louise Michel (1830-1905)

Pour aller plus loin

• L’anecdote sur cette oeuvre préparée par Artips (avec une erreur cependant car le tableau n’évoque pas tant le « droit d’association » que le droit de se syndiquer)
• Une analyse de l’oeuvre sur le site de l’Histoire par l’image
• Une fiche biographique sur Marie Bashkirtseff
• La notice de l’oeuvre sur le site du musée d’Orsay