Qui a dit qu’Internet reposait sur des flux immatériels d’information ? Il semble bien au contraire exister une matérialité des réseaux numériques qui n’ont rien de « virtuel ». La société de l’information exige ses infrastructures, ses serveurs, ses ordinateurs, ses téléphones portables, ses satellites… et surtout ses câbles qui en sont les artères principales.
Le centre de recherche américain Telegeography publie chaque année une nouvelle carte des câbles sous-marins dans le monde. En 2018, le site recense 428 câbles sous-marins, soit une longueur totale atteignant plus d’1,1 million de kilomètres. Véritable ossature matérielle d’Internet, les câbles sous-marins sont devenus un enjeu majeur de la mondialisation de l’information.
Pour plus d’information, lire l’article complet sur le blog Cartographie(s) numérique(s) de Sylvain Genevois
Quels chapitres avez-vous révisé ?
- La mondialisation en fonctionnement (Terminale – Géographie)
- Des cartes pour comprendre le monde (Terminale – Géographie)
- Croissance et mondialisation (Première – Histoire)
Quelques éléments à retenir
- En 2018, le site de recherche américain Telegeography a recensé 428 câbles sous-marins pour une longueur totale de plus d’1,1 millions de kilomètres.
- Le premier câble télégraphique transatlantique sous-marin a été posé en 1858.
- Ces autoroutes de l’information témoignent d’une organisation du monde qui rappelle l’Archipel Métropolitain mondial (AMM) d’Olivier Dollfus.
- Le marché des câbles sous-marins est principalement soutenu par les opérateurs télécoms (Orange, Verizon, Tata…) qui ont besoin de ces infrastructures pour connecter leurs clients. Mais le financement est aujourd’hui de plus en plus pris en charge des les géants de l’Internet tels Facebook, Google, Netflix… qui consomment tellement de bande passante qu’elles ont besoin de câbles toujours plus nombreux.
- Les réseaux sous-marins sont un enjeu majeur de cybersécurité dans la géopolitique mondiale. Une grande partie du fonctionnement des pays et de leurs économies reposent sur ces flux d’informations et les communication numériques sont régulièrement la cible des services de renseignement étrangers qui tentent d’espionner les communications.
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